Algérie – Écart entre le discours et la réalité: la femme au Conseil de la Nation

Alger – À la veille de la Journée internationale de la démocratie, M. Azouz Nasri, président du Conseil de la Nation, a affirmé dans son discours:
« La démocratie ne peut être complète sans une participation effective et équilibrée entre les femmes et les hommes, et le renforcement de la présence des femmes dans les parlements et les centres de décision n’est pas un choix, mais un devoir constitutionnel et social reflétant la vision de l’État pour garantir justice et égalité. L’État algérien s’engage à fournir toutes les conditions légales, politiques et sociales pour l’autonomisation de la femme, la considérant comme un partenaire essentiel dans le développement national et dans la construction de l’Algérie moderne, tout en rappelant son rôle historique dans le processus de libération nationale et sa symbolique dans le sacrifice et la liberté. »
Il a souligné que le slogan de l’Union interparlementaire pour cette Journée internationale de la démocratie, « Promouvoir l’égalité des sexes, pas à pas », reflète un appel mondial à une réforme progressive des structures politiques, économiques et sociales, garantissant une démocratie plus inclusive, juste et équitable, et que la démocratie ne peut être réalisée qu’avec une participation équilibrée entre hommes et femmes et la mise en œuvre du principe de parité dans les centres de décision.
Pourtant, malgré ce discours officiel, les chiffres révèlent une réalité bien en deçà des ambitions: les femmes occupent 11 sièges sur 174 au Conseil de la Nation, soit seulement 6,3%, et 4 ministres sur 35 dans le gouvernement, soit 11,4%. Ces pourcentages montrent la faiblesse de la représentation féminine aux plus hauts niveaux du pouvoir législatif et exécutif, un écart notable par rapport aux pays voisins: au Maroc, les femmes représentent 24,3% des sièges à la Chambre des représentants, et en Tunisie, environ 15,8%, avec une participation féminine plus importante dans les ministères.
Cette analyse révèle que le discours officiel reflète l’engagement de l’État à soutenir la femme sur le plan constitutionnel et légal, mais que la mise en pratique reste limitée en raison de l’absence de mécanismes efficaces pour appliquer la parité, ainsi que de facteurs culturels, politiques et sociaux. Cet écart entre le discours et la réalité rend souvent la représentation féminine en Algérie symbolique plutôt qu’efficace dans la prise de décision.
Cependant, le communiqué souligne les acquis historiques des femmes, leur rôle dans le processus de libération nationale et l’attention portée aux femmes palestiniennes et sahraouies, confirmant que l’Algérie reste déterminée à défendre la dignité des femmes, tant au niveau national qu’international, malgré leur faible présence dans les postes de décision clés.
La réalité montre que l’Algérie a encore un long chemin à parcourir pour atteindre une représentation féminine équilibrée et effective. Le discours officiel seul ne suffit pas; il est nécessaire de traduire les engagements constitutionnels en politiques et programmes concrets garantissant la participation des femmes à tous les niveaux du pouvoir, afin d’atteindre le niveau des pays leaders de la région.
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