ALGÉRIE | Plus de 16 000 migrants refoulés vers le Niger en deux mois

Alger / Niamey – L’Algérie a procédé, depuis le mois d’avril, à l’expulsion de plus de 16 000 migrants en situation irrégulière vers le Niger, selon les chiffres communiqués par les autorités nigériennes. Ce total représente plus de 50 % des renvois enregistrés depuis le début de l’année.
Rien que pour la journée du 1er juin, 1 466 migrants ont été reconduits à Assamaka, localité nigérienne proche de la frontière. Parmi eux, 688 ressortissants d’Afrique de l’Ouest, dont 239 Nigériens. Le 2 juin, 778 Nigériens supplémentaires.
Face à l’afflux massif, les capacités d’accueil du centre de transit de l’OIM à Assamaka sont dépassées. En réponse, les autorités nigériennes comptent intensifier les programmes de rapatriement volontaire, en coordination avec l’OIM. Objectif annoncé : permettre à 4 000 migrants de retourner dans leur pays d’ici juillet, malgré les obstacles liés à la lenteur des procédures administratives dans les pays concernés.
Les expulsions massives de migrants depuis l’Algérie vers le Niger témoignent d’une volonté claire des autorités algériennes de renforcer leur politique de lutte contre l’immigration clandestine. Cette politique s’inscrit dans un contexte régional marqué par une pression migratoire croissante et une instabilité persistante dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.
Pour Alger, il s’agit avant tout de préserver la sécurité nationale, de maîtriser les flux migratoires sur son territoire, et de réaffirmer sa souveraineté face à ce qu’elle considère comme des migrations non encadrées, susceptibles d’alimenter des réseaux de criminalité transfrontalière.
Malgré les critiques, les autorités algériennes affirment agir dans le respect des lois en vigueur, en ciblant uniquement les personnes en situation irrégulière et en coopérant avec les pays de transit comme le Niger. L’objectif de cette stratégie, qui est à la fois sécuritaire et dissuasive, est également d’informer clairement les filières de migration : l’Algérie ne peut être un lieu de passage ou d’installation durable en dehors des cadres légaux.
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