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Diplomatie des entreprises: comment l’Algérie renforce ses liens stratégiques avec les géants de l’énergie américains

Alger – Dans une démarche qui illustre les mutations profondes des relations internationales, le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a reçu ce mardi une délégation de haut niveau de la compagnie américaine Chevron, en présence du ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, du directeur de cabinet de la Présidence, Boualem Boualem, et du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi.

Cette visite s’inscrit dans un contexte marqué par une compétition intense autour des ressources énergétiques mondiales, où les grandes multinationales ne sont plus de simples acteurs économiques, mais des instruments clés de la diplomatie et de la projection stratégique des États.

Chevron en Algérie: un investissement aux multiples enjeux

Au-delà des aspects purement commerciaux, cette rencontre témoigne de la volonté américaine de renforcer sa présence en Afrique du Nord, face à la montée en puissance de la Chine et de la Russie sur le continent.

Les discussions ont notamment porté sur la coopération dans le développement des infrastructures énergétiques et les projets dans les énergies renouvelables, soulignant la dimension stratégique et politique de cette alliance économique.

Une diplomatie bilatérale à double niveau

Parallèlement, l’ambassadrice américaine en Algérie, Elizabeth Aubin, a tenu une réunion avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounes Magramane, afin d’évoquer les évolutions régionales et de réaffirmer l’engagement commun à approfondir les relations bilatérales.

Cette simultanéité illustre la multiplicité des canaux diplomatiques entre Alger et Washington: d’une part, un dialogue direct avec les acteurs économiques majeurs, d’autre part, une relation institutionnelle portée par la diplomatie classique.

Tebboune dépasse les barrières diplomatiques traditionnelles

Le président Tebboune adopte ainsi une stratégie pragmatique, en nouant des liens directs avec les multinationales qui détiennent la technologie et les capitaux, dépassant les circuits étatiques traditionnels.

Cette approche lui permet de conjuguer ouverture à l’investissement étranger et protection de la souveraineté nationale, en particulier dans un secteur aussi stratégique que l’énergie, où la compagnie publique Sonatrach joue un rôle central.

En résumé, cette double dynamique illustre une nouvelle forme de diplomatie économique où les entreprises agissent comme des relais influents de la politique étrangère, redéfinissant les équilibres géopolitiques dans la région méditerranéenne. L’Algérie, en jouant habilement sur ces multiples registres, consolide ainsi sa position sur l’échiquier international.

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L’ambassadrice américaine en Algérie, Elizabeth Aubin, a tenu une réunion avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounes Magramane.

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