Israël et le chaos dirigé: comment la panique civile devient un outil de renseignement

Téhéran – Dans les heures qui ont suivi l’avertissement officiel de l’armée israélienne demandant l’évacuation de la “troisième zone” de Téhéran, un raid ciblé a visé le siège de la Radio-Télévision de la République islamique d’Iran (IRIB).

Cette attaque marque un tournant symbolique, frappant le principal outil de propagande du régime iranien. Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a déclaré que la “plateforme de propagande” du régime était sur le point d’être neutralisée.

Cette campagne militaire s’accompagne d’une stratégie de guerre psychologique sophistiquée: en appelant publiquement les habitants de Téhéran à évacuer certaines zones sensibles, soupçonnées d’abriter des responsables de haut rang ou des infrastructures sécuritaires et technologiques, Israël provoque une panique généralisée qui n’est pas sans utilité stratégique.

En observant les mouvements de population et les évacuations précipitées autour de ces zones, les services de renseignement israéliens peuvent affiner l’identification de cibles prioritaires, confirmer la présence de hauts cadres ou localiser des installations critiques. Autrement dit, le chaos devient un outil de repérage, une phase préparatoire intégrée à la mécanique des frappes ciblées.

Dans ce contexte, la capitale iranienne connaît une vague d’exode sans précédent. Des milliers d’habitants fuient la ville dans un climat de panique croissante.

Selon NBC, les autoroutes reliant Téhéran au nord et à la mer Caspienne sont congestionnées sur des kilomètres. Les stations-service sont prises d’assaut, les familles patientent durant des heures, et les pénuries de carburant s’aggravent.

La peur s’est intensifiée après l’annonce par les Forces de défense israéliennes (FDI) de futures frappes contre des cibles du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) dans plusieurs quartiers de la capitale.

La situation humanitaire à Téhéran se détériore. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des rues inondées à cause de canalisations endommagées. Des pénuries alimentaires sont signalées dans certains quartiers, et les marchés ferment les uns après les autres.