Libération d’Abderrazak Makri: les zones d’ombre d’une médiation turco-israélienne
La libération d’Abderrazak Makri, ancien président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), continue de susciter la controverse en Algérie.

Selon un article publié par le quotidien El-Nahar, l’opération ayant conduit à sa remise en liberté aurait été négociée conjointement par les services de renseignement turcs et le Mossad israélien.
Une révélation qui provoque la stupeur au sein des milieux politiques et médiatiques algériens, notamment parmi ceux qui suivaient la « flottille du Somoud » (Flottille de la Résilience), partie pour briser le blocus de Gaza.
Toujours d’après El-Nahar, à son arrivée à Istanbul, Makri aurait refusé tout contact avec les diplomates algériens qui tentaient de lui venir en aide.
Pourtant, les autorités algériennes avaient déjà tranché la question de la prise en charge de tous les ressortissants algériens participant à la flottille, via la coordination d’un pays arabe frère, du fait de l’absence de relations diplomatiques entre l’Algérie et Israël.
Le même quotidien rappelle qu’avant sa libération, Makri avait diffusé une vidéo appelant « exclusivement » le gouvernement algérien à intervenir pour le sauver, alors que, parallèlement, il entretenait des contacts avec les services turcs.
Une attitude que le journal qualifie de « double jeu dangereux » et même d’atteinte à la souveraineté nationale, évoquant une contradiction flagrante entre ses discours patriotiques et ses actes sur le terrain.
De son côté, Le Soir d’Algérie a apporté d’autres éléments, estimant que le timing de cette libération n’est pas anodin.
Il est à souligner que l’opération de la flottille s’est déroulée simultanément aux manifestations au Maroc et à la commémoration du 5 octobre 1988 en Algérie, un calendrier qui pourrait refléter des calculs politiques menaçants pour la stabilité du pays.
Le Soir évoque également de possibles « interférences turco-israéliennes » dans la gestion médiatique de l’événement, estimant que certaines puissances cherchent à reconfigurer les équilibres politiques en Afrique du Nord.
Selon plusieurs témoins cités par les deux journaux, Makri aurait déclaré dès sa descente d’avion à Istanbul : « Nous avons des amis ici, en Turquie », avant de refuser tout contact avec les représentants de l’ambassade d’Algérie.
Une phrase lourde de sens, que Le Soir d’Algérie juge révélatrice d’un attachement politique et idéologique à Ankara, voire à son parti au pouvoir, l’AKP, que Makri n’a jamais caché admirer.
El-Nahar estime que le comportement de Makri « ne relève plus de la simple maladresse politique », mais d’un acte de reniement national, tandis que certains appellent à une clarification publique urgente de la part de l’intéressé, afin de dissiper les soupçons de connivence avec des services étrangers.
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