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Limogeage à la Sonarem: Belkacem Soltani accusé d’avoir freiné les grands projets du président Tebboune

Alger — Le président-directeur général du groupe public minier Sonarem, Belkacem Soltani, a été démis de ses fonctions, a-t-on appris de source sûre. Nommé en novembre 2024, il aurait, selon la même source, «freiné la mise en œuvre de plusieurs projets miniers stratégiques du président de la République».

D’après des informations recueillies auprès de responsables du secteur, Soltani est accusé d’insubordination vis-à-vis du ministre des Hydrocarbures et des Mines et de non-adhésion à la nouvelle politique minière nationale. Il lui est notamment reproché d’avoir «créé des blocages» dans l’exécution de trois grands projets présidentiels: la mine de fer de Gara Djebilet (Tindouf), la mine de zinc-plomb de Oued Amizour (Béjaïa), et le complexe intégré de phosphate de Bled-el-Hadba (Tébessa).

Ces projets, considérés comme structurants pour la diversification économique, devraient générer plus de trois milliards de dollars de revenus annuels et des milliers d’emplois.

Avant sa nomination à la tête de la Sonarem, Belkacem Soltani avait occupé plusieurs postes dans le secteur industriel et minier, notamment à la SGP Somines et à Reelec (filiale d’Elec El Djazaïr Holding).

Le secteur minier algérien, longtemps sous-exploité, fait actuellement l’objet d’une réforme d’envergure, portée par la présidence, afin de dynamiser l’investissement et d’accroître la valeur ajoutée nationale.

Mais cette décision illustre plus largement le climat de crainte et de paralysie qui s’est installé au sein de certaines institutions publiques. De nombreux cadres redoutent désormais d’être accusés de corruption ou de mauvaise gestion, dans un contexte où aucun cadre juridique clair ne distingue la négligence administrative de la malversation intentionnelle.

Malgré les garanties données par le président de la République aux responsables exécutifs, plusieurs d’entre eux continuent de retarder ou de bloquer la réalisation de projets, y compris ceux portés personnellement par le chef de l’État.
Cette situation met en lumière l’absence d’un cadre juridique clair pour sanctionner la négligence ou le retard dans l’exécution des décisions, un vide qui pousse de nombreux gestionnaires à adopter une attitude d’attente par crainte d’être inquiétés par les lois de lutte contre la corruption.
Autrement dit, l’absence de sanctions spécifiques contre le manquement administratif freine aujourd’hui la concrétisation de nombreux projets stratégiques.

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