Mali | Souleye, le village qui résiste malgré la faim et l’oubli

Bamako – Les habitants du village de Souleye, situé dans la région de Ségou au centre du Mali, appellent les autorités de transition à lever le blocus imposé par les groupes jihadistes terroristes depuis près de deux ans.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, contrôle les accès et empêche toute aide d’atteindre la population locale. C’est ce que rapporte Radio France Internationale (RFI) dans un rapport publié hier le 27 mai.
Dans une vidéo poignante diffusée le 25 mai, des villageois, hommes, femmes et jeunes, s’expriment en bambara, langue maternelle de presque la moitié de la population du Mali, pour alerter le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, sur la gravité de leur situation :
« Il n’y a plus de centres de santé, plus d’écoles, plus de médicaments. Nous mourons de faim. »
RFI précise que Souleye fait partie d’une commune rurale composée de neuf villages. Sept d’entre eux ont accepté des « accords locaux » avec les jihadistes, impliquant des compromis sur la loi islamique, le port du voile, le paiement de la zakat, et la rupture de toute relation avec l’État malien.
Souleye, avec deux autres villages, a refusé de se soumettre, ce qui lui a valu un isolement total.
Ce cri d’alarme révèle à nouveau la fragilité de l’autorité de l’État dans certaines régions du Mali. Il soulève également la question du prix à payer pour rester fidèle à la République dans les zones où l’État est complètement absent.
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