Mouvement partiel dans le corps des walis : une rotation administrative ciblée

Le président Abdelmadjid Tebboune a procédé, en début de semaine, à un mouvement partiel touchant 22 walis et walis délégués, conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution. Deux responsables seulement ont été relevés de leurs fonctions, tandis que les autres ont fait l’objet de transferts ou de réaffectations à responsabilités équivalentes.

Les nouvelles affectations ont davantage concerné des wilayas frontalières et stratégiques, telles qu’Adrar, Béni Abbès, In Guezzam ou Illizi, où l’État renforce sa présence administrative compte tenu des enjeux sécuritaires et de développement local. Les grandes agglomérations comme Alger, Oran ou Blida ont, pour leur part, enregistré des ajustements limités.

Ce mode de gestion, fondé sur la rotation plutôt que sur l’éviction, s’inscrit dans la continuité des mouvements précédents opérés depuis 2020. Il vise à mobiliser l’expérience accumulée des cadres territoriaux tout en redistribuant les responsabilités selon les priorités régionales.

Ce mouvement intervient dans une conjoncture marquée par des besoins différenciés : exigences sociales et urbaines dans les wilayas à forte densité, et enjeux de sécurisation, de logistique et d’intégration économique dans les zones frontalières. La présidence n’a pas détaillé les critères retenus, mais la cartographie des affectations montre un recentrage sur les territoires jugés sensibles.

Les partants

Sur les 22 responsables concernés par le mouvement présidentiel, deux seulement ont été relevés de leurs fonctions :

Mustapha Gheriche, wali de Mila, démis de ses fonctions.

Le wali délégué de la circonscription administrative de Chéraga (Alger), également relevé de ses fonctions.


Les vingt autres cadres concernés n’ont pas quitté le corps des walis : ils ont été transférés ou réaffectés dans d’autres wilayas avec le même rang administratif.