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Pourquoi Alger a choisi l’hostilité publique à l’égard d’Abou dabhi?

Dans la recomposition silencieuse des rapports de force en Afrique, l’Algérie a opté pour une posture peu conventionnelle: ne plus cacher son hostilité à l’égard des Émirats arabes unis, mais au contraire la médiatiser, l’exhiber et en faire un levier stratégique.

Loin des canaux diplomatiques discrets, Alger mène une guerre d’image contre Abou Dhabi, convaincue que les Émirats sont vulnérables face à l’exposition publique de leurs méthodes d’influence.

L’affaire GAC en Guinée : un revers qui fait tache
L’annonce par les autorités guinéennes du retrait de la licence minière accordée à la filiale émiratie GAC, propriété d’Emirates Global Aluminium, a fait l’effet d’un signal fort.

Derrière ce revers économique se profile un basculement politique : la légitimité des Émirats est désormais contestée dans des pays où leur soft power semblait acquis.
ce recul s’inscrit dans un climat entretenu par Alger, qui multiplie les critiques sur la nature des investissements d’Abou Dhabi et leurs visées géostratégiques.

Pour Alger, l’échec de GAC ne relève pas du hasard ,il illustre l’érosion d’une influence rendue fragile par une surexposition volontairement provoquée.

Alger a compris que l’un des piliers du pouvoir émirati à l’international repose sur sa capacité à contrôler l’image, les récits et la perception de son influence. En médiatisant chaque contentieux, chaque friction, chaque signe d’opposition, l’Algérie force Abou Dhabi à se défendre dans des espaces où le silence diplomatique ne suffit plus.

La guerre est donc asymétrique : face à une diplomatie émiratie prudente et discrète, Alger impose une dynamique d’exposition qui sème le doute dans les capitales africaines.

une doctrine de contre-influence à visage découvert
La ligne stratégique algérienne repose sur un postulat simple : les Émirats ne savent pas gérer l’hostilité ouverte. En mettant en scène les différends, en médiatisant chaque tension, en accusant publiquement Abou Dhabi d’ingérence et de manipulation, Alger fragilise un soft power émirati très dépendant de la réputation.

Le retrait de GAC en Guinée, et récemment l’affaires Belghit, ne sont pas des incidents isolés, mais les jalons visibles d’une doctrine algérienne de confrontation narrative, destinée à redessiner les équilibres d’influence en Afrique de l’Ouest.
Dans cette guerre des images, l’Algérie ne cherche plus à séduire, mais à désacraliser l’adversaire.

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