Tebboune resserre sa main sur trois fronts structurants: justice, eau et influence africaine

Encore une nouvelle fois le Conseil des ministres de ce dimanche n’a pas été un exercice de routine. En quelques décisions, Abdelmadjid Tebboune a redessiné trois lignes de force de son quinquennat : la maîtrise politique du corps judiciaire, la gestion anticipée du risque hydrique, et l’utilisation de l’agenda africain de l’innovation comme levier d’influence.
L’adoption du texte organique sur le statut des magistrats n’est pas qu’un geste envers la corporation. Elle inscrit durablement la justice dans un régime de contrôle exécutif. En échange d’avantages sociaux ciblés, l’exécutif impose un parcours de stage obligatoire et surtout une architecture par pôles spécialisés, qui permet de concentrer compétences, circulation des dossiers sensibles et lignes de commandement. Dans un pays où la justice est un instrument central de régulation politique et économique.
La validation de trois méga-stations de dessalement (Chlef, Mostaganem, Tlemcen) est une réponse immédiate au déficit hydrique. Mais la décision la plus significative est ailleurs: Tebboune exige des projections scientifiques fondées sur les scénarios de sécheresse et ordonne l’assainissement complet du réseau, dont les pertes sapent la légitimité de l’État dans les territoires. Le dossier de l’eau glisse du registre technique à celui de la sécurité nationale. C’est à la fois un signe d’alerte et une réorganisation de pouvoir autour de ce risque.
La préparation du congrès africain des start-up n’est pas traitée comme un événement économique, mais comme un outil de diplomatie. L’objectif explicite est de faire de la jeunesse entrepreneuriale un vecteur d’influence et de prolonger sur la scène numérique les ambitions affichées lors des rencontres commerciales intra-africaines.
La stratégie consiste à capter un public-clé, les porteurs de projets, plutôt que les gouvernements, et à placer Alger comme plateforme d’intermédiation à long terme.
Le Conseil s’est achevé sur un mouvement de nominations et de fins de fonctions dans la haute administration, devenu désormais un rituel. Le message général de la séance est lisible: rationaliser les outils, anticiper les risques, et resserrer le centre de commande.
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