Visite de Boulos à Alger: quand les États-Unis reconnaissent le poids stratégique de l’Algérie

Alger -La réception officielle de Massad Boulos, conseiller du président Donald Trump pour les affaires africaines, par le président Abdelmadjid Tebboune, confirme une inflexion stratégique: l’Algérie réémerge comme un acteur central dans les équilibres régionaux, à la croisée des puissances mondiales.
Dans cette diplomatie de haute voltige, le rôle du cercle rapproché du président est déterminant, et plus particulièrement celui de Boualem Boualem, figure centrale de l’appareil présidentiel. Habitué de la discrétion, il orchestre avec une efficacité remarquable une stratégie d’équilibre qui a permis à l’Algérie de devenir un point de convergence des puissances concurrentes, et non plus un simple champ d’influence.
La visite de Boulos s’inscrit donc dans ce cadre: un dialogue stratégique avec Washington, sans renoncer aux partenariats existants à l’Est. Alger n’opte pour aucun camp; elle impose sa logique propre, fondée sur l’intérêt national, la stabilité régionale, et la non-ingérence.
La journée de ce dimanche à Alger résume à elle seule la singularité de la diplomatie algérienne sous Abdelmadjid Tebboune. Tandis que le président recevait officiellement Massad Boulos, conseiller du président Donald Trump pour les affaires africaines, un message de condoléances était simultanément adressé à Vladimir Poutine après le crash d’un avion civil russe à Tynda ayant fait 49 morts.
Dans ce message empreint de solennité, le chef de l’État algérien exprime, « au nom du peuple et du gouvernement algériens », ses condoléances sincères au président russe et aux familles des victimes. Un geste diplomatique fort, révélateur d’une vision constante: celle d’un État capable d’entretenir des relations de confiance avec des partenaires que tout oppose ailleurs.
L’Algérie n’est ni alignée ni neutre: elle s’impose comme un point de croisement des puissances rivales, un espace de dialogue possible dans un monde fragmenté.
Cette ligne, Tebboune l’a revendiquée publiquement, assumant une posture d’équilibre, dans laquelle Alger peut dialoguer avec Washington tout en coopérant étroitement avec Moscou, et en coordonnant stratégiquement avec Pékin. Une équation que peu de capitales parviennent à maintenir.
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