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L’essence plus chère en Russie qu’aux États-Unis: un signal inquiétant pour l’économie russe

Le prix de détail moyen de l’essence aux États-Unis est tombé à 3,06 dollars le gallon, soit environ 0,81 dollar (65 roubles) le litre, selon les données de l’American Automobile Association (AAA). Ce niveau place le carburant américain en dessous du prix de l’essence AI-95 en Russie, une situation inédite qui interpelle les analystes.

Dans certains États américains, les prix sont encore plus bas : au Texas, le litre d’essence se vend autour de 0,70 dollar (56 roubles).
En Russie, selon Rosstat, le prix moyen de l’AI-95 oscille entre 65 et 67 roubles le litre, et dépasse même les 70 roubles dans certaines régions éloignées de Moscou.

Les analystes de Bloomberg expliquent cette divergence par des dynamiques économiques opposées :
aux États-Unis, les prix reculent grâce à des stocks record de pétrole brut et à une demande saisonnière en baisse, tandis qu’en Russie, les pénuries de carburant et les fluctuations du marché de gros continuent d’exercer une pression haussière.

Une économie russe sous tension
Derrière cette simple comparaison de prix se cache une fragilisation profonde de l’économie russe.
Les pénuries structurelles dans les raffineries, affectées par les sanctions et les difficultés d’entretien, ont provoqué des ruptures d’approvisionnement locales.
Les restrictions à l’exportation imposées par le gouvernement pour contenir la hausse des prix ont, paradoxalement, désorganisé le marché intérieur.

La dépréciation du rouble renchérit les coûts de production et d’importation, y compris pour les équipements pétroliers et les additifs nécessaires au raffinage.
Ajoutées à cela, les sanctions occidentales et l’isolement financier ont réduit la capacité de la Russie à moderniser son secteur énergétique.

Malgré ses importantes exportations d’hydrocarbures, la Russie se retrouve dans l’incapacité d’assurer la stabilité de son propre marché intérieur.
Un paradoxe révélateur d’une économie sous contrainte, où la militarisation croissante de la production et la dépendance au secteur énergétique accentuent les fragilités structurelles.

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