Taïwan, Pékin et le piège algérien: quand la Chine risque de tomber sur sa propre embuscade

Les tensions autour de Taïwan ne cessent de croître, et pour beaucoup d’analystes, l’invasion chinoise n’est plus une question de « si », mais de « quand ».
Cependant, cette offensive que Pékin semble préparer depuis des années pourrait bien ne pas se dérouler selon ses calculs.
Bien que la Chine dispose d’une puissance militaire supérieure en nombre, Taïwan n’est pas une cible facile. L’île est fortement militarisée, possède des systèmes de défense avancés, et bénéficie d’un soutien logistique et technologique de la part de puissances occidentales.
Plusieurs scénarios d’invasion ont été imaginés, mais peu prennent en compte une éventualité déterminante: et si Taïwan était capable de frapper directement l’intérieur du territoire chinois?
Une telle riposte pourrait provoquer des pertes humaines massives, embarrassantes pour un régime qui repose sur une image d’efficacité et de puissance implacable.
Face à une telle humiliation, la Chine pourrait répondre avec une violence extrême, un engrenage tragique qui pourrait déboucher sur une véritable boucherie.
Le prix d’une victoire : isolement et sanctions
Admettons que la Chine parvienne à ses fins à Taïwan. Que se passera-t-il ensuite? Le scénario le plus probable serait un déluge de sanctions internationales. Comme ce fut le cas pour la Russie après l’invasion de l’Ukraine, Pékin se retrouverait face à une tentative d’asphyxie économique globale.
La stratégie du contournement par les “points de chute”
Face à des sanctions, Pékin chercherait à contourner le système en s’appuyant sur des États en détresse financière, où elle pourrait faire levier en échange d’accès stratégiques. Cette stratégie est déjà visible dans plusieurs régions via les fameuses “diplomaties de la dette”.
Cependant, les conditions sont de plus en plus difficiles. La méfiance à l’égard de la Chine croît, et les nations endettées prennent de plus en plus conscience des risques de perte de souveraineté. Une seule exception semble émerger : l’Algérie.
L’Algérie : un piège diplomatique pour la Chine?
Pourquoi l’Algérie? Parce qu’elle ne ressemble à aucun autre partenaire africain. Ce pays, souverain et libre de toute dette extérieure majeure, est imperméable aux mécanismes de chantage économique.
Une “chute chinoise” en Algérie, c’est-à-dire un pivot stratégique vers ce pays pour contourner les sanctions, ne pourrait se faire qu’aux conditions d’Alger.
Mieux encore, Alger pourrait imposer un marché: la Chine serait autorisée à s’ancrer dans certaines infrastructures, à condition de renoncer à ses investissements sensibles en Europe. Une manière pour l’Algérie d’imposer une ligne rouge stratégique et pour Pékin de se couper d’un éventuel retour dans le jeu européen, même après une éventuelle désintégration de l’Union européenne.
La Chine peut-elle vraiment contourner les sanctions sans tomber dans des pièges géopolitiques? Et surtout, est-elle prête à échanger une présence en Afrique du Nord contre un avenir hypothétique en Europe?
À vouloir tout contrôler, Pékin pourrait bien se retrouver enfermée dans le piège algérien, le seul pays capable de lui dire: “tu viens, mais à mes conditions.”

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