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Investir en Algérie conditionné au désistement partiel de la Chine en Europe au profit de l’Algérie

La Chine sous le choc: un refus inattendu qui redessine les rapports de force en Méditerranée

Dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques croissantes, la décision inattendue de l’Algérie de renoncer au projet du port de Hamdania en partenariat avec la Chine constitue un véritable choc pour Pékin. Ce refus ne se limite pas à une simple remise en question économique, il traduit une volonté algérienne affirmée de préserver sa souveraineté et de redéfinir les termes de ses relations internationales.

En choisissant de privilégier le groupe français CMA CGM pour le développement de ses infrastructures portuaires, Alger envoie un message clair à la Chine: les investissements étrangers ne seront plus accordés sans contreparties stratégiques majeures. Ce revirement soulève des questions cruciales sur l’avenir des relations sino-algériennes et sur l’émergence potentielle d’une zone d’influence algérienne au cœur du partenariat euro-méditerranéen.

Algérie et Chine : un tournant stratégique affirmé dans les relations économiques et géopolitiques
La récente décision de l’Algérie d’abandonner le projet du port en eaux profondes de Hamdania, initialement conçu en partenariat avec la Chine, marque un tournant majeur dans la gestion de ses relations économiques internationales.

Loin d’être une simple manifestation d’une volonté de préserver sa souveraineté économique et politique face aux investissements étrangers, y compris chinois, cette démarche s’inscrit dans une stratégie réfléchie visant à élargir l’influence géopolitique du pays, notamment en établissant une présence inédite sur le sol européen.

Le projet Hamdania, situé à Cherchell dans la wilaya de Tipaza, s’inscrivait dans l’ambitieux cadre de la « Nouvelle route de la soie » initiée par Pékin, avec une enveloppe financière estimée entre 3 et 5 milliards de dollars. Ce hub logistique, pensé pour faire de l’Algérie une plaque tournante entre l’Afrique, l’Europe et l’Asie, devait réduire la dépendance aux infrastructures portuaires voisines.

Cependant, dans un contexte marqué par des tensions diplomatiques croissantes entre Alger et Paris, l’Algérie a choisi de consolider ses liens avec le groupe français CMA CGM, acteur majeur du transport maritime mondial. Cette décision illustre une volonté de diversification et de pragmatisme dans ses partenariats internationaux.

Un avertissement clair à Pékin
Plus qu’un simple changement de cap, ce revirement envoie un message clair et catégorique à la Chine: les investissements en Algérie ne peuvent désormais se concevoir sans l’imposition de conditions rigoureuses et de contreparties justes.

Dans un contexte où des sanctions occidentales se profilent à l’encontre de la Chine, notamment en cas de conflit autour de Taïwan, Alger trace une ligne rouge. Investir sur son sol dans l’objectif de contourner ces sanctions ne sera envisageable que si Pékin consent à se conformer pleinement aux exigences algériennes.

Parmi ces exigences, l’Algérie pourrait réclamer un désengagement partiel de certains investissements chinois en Europe, ce qui constituerait un rééquilibrage géoéconomique subtil mais stratégique. En somme, la Chine serait ainsi invitée à revoir son approche afin de préserver sa position en Algérie.

Vers l’émergence d’une zone d’influence algérienne en Europe
Cette évolution soulève une question majeure : l’Algérie serait-elle en train de constituer sa propre zone d’intérêt et d’influence économique au cœur du partenariat euro-méditerranéen ? Fortifiée par sa position géostratégique et son poids démographique, elle semble en mesure d’imposer ses règles dans cette région clé.

Ce repositionnement illustre une affirmation résolue de souveraineté. L’Algérie refuse d’être un simple terrain d’expansion pour les puissances étrangères. Elle impose désormais ses conditions et revendique des partenariats fondés sur l’égalité et le respect mutuel.

Pékin, averti, doit désormais abandonner toute approche unilatérale. Pour maintenir sa présence, il lui faudra adopter une posture respectueuse, transparente et véritablement partenariale.

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