Burkina Faso | le groupe JNIM s’empare de la ville de Diapaga

Des centaines de combattants armés affiliés au groupe djihadiste Jama’at Nasr al-Islam wal-Muslimin (JNIM), lié à Al-Qaïda, ont lancé dans la nuit du 19 mai une attaque surprise contre la ville de Diapaga, dans la région de Tapoa à l’est du Burkina Faso.

Selon des témoins locaux, les assaillants ont rapidement pris le contrôle de plusieurs infrastructures stratégiques de la ville.

Cette offensive intervient moins d’une semaine après la prise de la ville de Djibo, au nord du pays, le 13 mai, soulignant l’escalade inquiétante des violences terroristes au Sahel.

Des affrontements violents ont opposé les forces armées burkinabè aux assaillants aux abords de la ville, mais les éléments du JNIM, supérieurs en nombre et appuyés par une stratégie bien coordonnée, ont fini par percer les lignes de défense.

Après avoir investi les bases militaires, les djihadistes ont ciblé les installations vitales, notamment les hôpitaux, les entrepôts et les bâtiments administratifs. Ils ont également libéré plusieurs dizaines de détenus d’un établissement pénitentiaire local.

Les moyens de communication de la ville ont été sabotés, paralysant toute tentative de demande de renforts et facilitant la prise de contrôle rapide par les insurgés.

Aucun bilan officiel n’a encore été publié, mais des témoins parlent de dizaines de morts parmi les civils et les militaires.

En réaction, le gouverneur de la région de Tapoa a proclamé l’état d’urgence et exhorté les habitants à quitter la ville pour assurer leur sécurité.

Le JNIM, qui compterait environ 2 000 combattants, est réputé pour ses attaques éclairs et son exploitation du vide sécuritaire dans les États sahéliens en crise.