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De Dubaï à Caracas : la guerre américaine contre la drogue devient mondiale

Dubaï/Caracas – La guerre américaine contre le narcotrafic prend une dimension globale, reliant le Moyen-Orient, l’Europe et l’Amérique latine. Entre arrestations de parrains de la mafia européenne aux Émirats arabes unis et menaces d’état d’urgence au Venezuela, Washington apparaît comme l’acteur central d’une stratégie transnationale.

Aux Émirats, les autorités ont annoncé l’arrestation de quatre figures du crime organisé européen : Stephen Lyons, membre influent du clan irlandais Kinahan, l’une des organisations criminelles les plus puissantes, spécialisée dans l’acheminement de cocaïne d’Amérique latine vers l’Europe. Ross McGill, stratège du même clan, accusé d’avoir dirigé des opérations violentes depuis Dubaï. Stephen Jamieson, lié à des réseaux britanniques de trafic de stupéfiants. Stephen Laroud, intermédiaire financier, soupçonné de blanchir l’argent de cartels sud-américains via des circuits bancaires et immobiliers à Dubaï.

Pour Washington, ces arrestations constituent une avancée majeure : elles visent non seulement à démanteler les relais financiers et logistiques des cartels, mais aussi à rappeler aux Émirats leur rôle dans la lutte mondiale contre le blanchiment et le trafic.

À des milliers de kilomètres, le Venezuela est sous tension. Le président Nicolás Maduro a annoncé se préparer à déclarer l’état d’urgence, après des frappes américaines contre des navires soupçonnés de transporter de la cocaïne pour le gang Tres de Aragua, groupe criminel devenu tentaculaire en Amérique du Sud. En vertu de l’article 338 de la Constitution, cette mesure permettrait de suspendre des garanties et de mobiliser l’armée pour 90 jours renouvelables.

La Maison Blanche insiste : « Ces opérations visent uniquement le trafic de fentanyl et de cocaïne, pas le changement de régime ». Mais pour Caracas, il s’agit d’une violation de la souveraineté et du droit maritime international.

De Dubaï à Caracas, un même constat s’impose : la guerre américaine contre la drogue dépasse les frontières régionales, reliant mafias européennes, cartels latino-américains et pressions diplomatiques. Plus qu’une lutte contre le narcotrafic, elle devient un instrument géopolitique global, redessinant les rapports de force entre Washington et ses rivaux.

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