Démantèlement de cellules d’espionnage au profit de Téhéran à Londres et à Tel-Aviv

Les autorités britanniques et israéliennes ont annoncé, dans deux opérations distinctes, le démantèlement de cellules d’espionnage opérant pour le compte des services de renseignement iraniens, alimentant les tensions diplomatiques déjà vives entre Téhéran et l’Occident.

À Londres, sept ressortissants iraniens ont été interpellés par les services de sécurité. Trois d’entre eux sont accusés d’avoir collaboré directement avec les services de renseignement de la République islamique. En réaction, le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires britannique, dénonçant des arrestations « politiquement motivées » et « injustifiées ».

Le gouvernement britannique, pour sa part, a justifié ces arrestations par des considérations de sécurité nationale, dans un contexte de crispation accrue autour du programme nucléaire iranien et du soutien de Téhéran à des groupes armés dans la région.

En Israël, la police et le Shin Bet ont arrêté deux citoyens israéliens soupçonnés d’espionnage au profit de l’Iran. Les suspects, Roy Mizrahi et Elmog Atias, auraient été chargés de collecter des informations sensibles, notamment en installant des caméras de surveillance à proximité de la résidence du ministre de la Défense, Yisrael Katz. L’enquête révèle également des tentatives de transfert d’explosifs et des contacts directs avec des agents iraniens.

Un troisième individu a été récemment interpellé pour des liens présumés avec des éléments iraniens, après avoir recueilli des informations alors que l’ex-Premier ministre israélien était hospitalisé.

Ces développements s’inscrivent dans une série de mesures prises par Londres et Tel-Aviv pour contrer les opérations clandestines attribuées à Téhéran, et interviennent alors que les relations entre l’Iran, le Royaume-Uni et Israël connaissent une nouvelle phase de tension.