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Israël s’infiltre par Moscou? L’alerte iranienne qui doit inquiéter Alger

En restreignant brutalement l’accès des Russes à son territoire, Téhéran envoie un signal. Fini les visas touristiques obtenus directement : désormais, il faudra passer par des agences iraniennes triées sur le volet. Officiellement, il s’agit d’«empêcher l’entrée de personnes indésirables».

En réalité, la décision traduit une inquiétude grandissante : la crainte d’infiltrations israéliennes.

L’onde de choc de juin

Tout part de la guerre-éclair de juin 2025. En douze jours, Israël a neutralisé les défenses aériennes iraniennes et frappé plusieurs sites nucléaires. Une humiliation pour Téhéran. Dans la foulée, Seyyed Mohammad Sadr, membre du Conseil de discernement, a accusé la Russie d’avoir fourni à l’ennemi des données sensibles. Plus encore : il a jugé l’alliance avec Moscou « inutile ».

La piste russe

Depuis, une hypothèse prend de l’ampleur : Israël aurait utilisé la présence de citoyens russes en Iran – hommes d’affaires, ingénieurs, touristes – comme cheval de Troie. Les visas individuels, faciles à obtenir, auraient offert une couverture idéale pour des réseaux clandestins. Pour Téhéran, restreindre ces flux, c’est colmater une brèche.

Alger, angle mort stratégique

Cette grille de lecture dépasse l’Iran. Elle interpelle directement l’Algérie, alliée fidèle de Moscou depuis des décennies.
Jusqu’ici, Alger concentrait sa vigilance sur le flanc ouest : la coopération militaire entre Rabat et Tel-Aviv, mais aussi les rapprochements israéliens avec Abou Dhabi, Manama ou Le Caire. En revanche, l’idée qu’Israël puisse s’infiltrer via la Russie n’a guère été explorée.

Or, le risque existe. Des experts russes travaillent sur des projets sensibles en Algérie (énergie, spatial, défense). Des techniciens et hommes d’affaires circulent avec une liberté relative. Autant de canaux exploitables par un adversaire habitué à opérer sous couverture civile et commerciale.

Un dilemme algérien

Pour Alger, le casse-tête est réel. Remettre en cause la confiance avec Moscou serait dangereux : l’armée algérienne reste fortement dépendante de la technologie russe. Mais ignorer le précédent iranien reviendrait à laisser ouverte une faille potentiellement dévastatrice.
La solution passe par un renforcement des contrôles, une vérification indépendante des projets menés avec la Russie et surtout l’intégration d’une idée simple : un allié stratégique n’est jamais à l’abri d’être infiltré.

Leçons d’un verrouillage

En verrouillant ses visas, l’Iran ne protège pas seulement ses frontières. Il met aussi en lumière une réalité dérangeante : dans la guerre secrète menée par Israël, même les partenaires les plus solides peuvent devenir des portes dérobées. Une leçon dont Alger ferait bien de s’inspirer.

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