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la Russie propose son aide pour fournir de l’uranium enrichi à Téhéran

Rio de Janeiro – Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a annoncé ce lundi que Moscou se tient prête à fournir à l’Iran de l’uranium enrichi à des fins pacifiques, dans le cadre d’un éventuel partenariat visant à soutenir le programme nucléaire civil de la République islamique.

La déclaration a été faite lors d’un point de presse à Rio de Janeiro, en marge d’une réunion ministérielle des BRICS+.

Selon Lavrov, la Russie pourrait récupérer l’uranium faiblement enrichi excédentaire produit par l’Iran, l’enrichir à des niveaux conformes aux usages civils, entre 3,67 % et 19,75 %, puis le restituer à Téhéran pour alimenter ses installations nucléaires, notamment le réacteur de recherche de Téhéran ou la centrale de Bouchehr.

Il a également réaffirmé la disposition de la Russie à jouer un rôle de médiation dans les pourparlers entre Téhéran et Washington, si les autorités iraniennes en exprimaient le souhait.

Cette offre intervient dans un contexte de fortes tensions liées au programme nucléaire iranien. En juin dernier, les États-Unis et Israël ont mené des frappes contre les installations iraniennes de Natanz, Fordow et Ispahan, affirmant les avoir «complètement détruites». Une affirmation tempérée par le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, qui a reconnu des dégâts «importants mais non fatals», tout en assurant que l’Iran pourrait reprendre l’enrichissement d’ici quelques mois.

Selon les dernières données de l’AIEA, l’Iran disposerait d’environ 400 kg d’uranium enrichi à 60 %, un seuil proche de celui de l’armement nucléaire (90 %), et suffisant, selon certains experts, pour produire jusqu’à neuf têtes nucléaires.

Malgré les bombardements, les autorités iraniennes maintiennent leur position. Alaeddin Boroujerdi, membre de la commission de sécurité nationale du Parlement, a affirmé que l’Iran continuerait d’enrichir l’uranium, même à 90 % si nécessaire, qualifiant d’«inutiles» les appels américains à un enrichissement zéro».

De son côté, le représentant permanent de l’Iran à l’ONU, Amir Saeed Iravani, a réitéré que Téhéran ne renoncera pas à son droit à l’enrichissement.

La proposition russe rappelle une initiative similaire en 2009, lorsque Moscou avait offert d’enrichir l’uranium iranien à 19,75% sous supervision de l’AIEA, avant son transfert à la France ou à l’Argentine pour la fabrication de combustible nucléaire. Le projet avait échoué en raison de divergences politiques.

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