Le Darfour retient son souffle face à la prochaine attaque

Khartoum. Selon des informations publiées par le Sudan Tribune, les Forces de réaction rapide (RSF), accusées de multiples exactions au Darfour, massent hommes et matériel lourd à proximité de la frontière tchadienne. Objectif: lancer une offensive contre la ville stratégique de Tina, déjà saturée par des milliers de déplacés ayant fui l’attaque du camp de Zamzam au printemps dernier.

La concentration des troupes, décrite comme «inquiétante» par des chefs tribaux locaux, alimente la crainte d’un nouveau cycle de violences ciblées. «Les clans mettent en garde contre une intention génocidaire», souligne la publication soudanaise.

Soutenue financièrement et logistiquement par les Émirats arabes unis, la RSF poursuit sa montée en puissance malgré les condamnations de l’ONU et des ONG, qui évoquent régulièrement des crimes contre l’humanité. Khartoum, pour l’heure, garde le silence, tout comme la hiérarchie de la milice.

Dans ce contexte, Tina apparaît comme le nouvel épicentre d’un conflit où rivalités tribales, enjeux frontaliers et soutien étranger se mêlent dans une spirale meurtrière dont nul ne mesure encore l’ampleur.