Lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a présidé ce lundi à Alger l’ouverture d’une journée d’étude nationale consacrée au thème : « Le rôle du notaire dans la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ».

Organisé par le ministère de la Justice, cet événement met en lumière les nouveaux défis stratégiques liés à la mission notariale, désormais perçue comme un levier essentiel dans la préservation de la souveraineté financière et sécuritaire de l’État.Dans son allocution d’ouverture, le ministre a souligné la nécessité d’adapter les pratiques notariales à la montée des risques transnationaux, en intégrant cette profession dans l’arsenal national de lutte contre les crimes économiques et les flux financiers illicites.

 » Le notaire, longtemps cantonné à une fonction civile et commerciale, est aujourd’hui appelé à jouer un rôle actif dans la protection de l’État contre les réseaux criminels« , a-t-il déclaré.

Les transactions immobilières, la création d’entreprises et les transferts de fonds, autant d’actes courants encadrés par les notaires, représentent des points de vulnérabilité régulièrement exploités pour le blanchiment de capitaux ou le financement illicite. D’où la nécessité, selon le ministère, de renforcer les mécanismes de vigilance au sein de la profession, en réponse aux signalements croissants d’organisations internationales sur l’usage de contrats fictifs et de fraudes notariales à des fins criminelles.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale visant à redéfinir le rôle des officiers publics dans un contexte marqué par la dématérialisation des flux financiers et la sophistication des montages frauduleux.

Le ministère entend ainsi faire du notaire un acteur de veille et de dissuasion au service de la sécurité nationale.