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« Les Masqués » : Un nouveau courant d’opposition en Arabie saoudite qui se forme

Dans un paysage politique saoudien de plus en plus verrouillé, une nouvelle mouvance surgit sur les réseaux sociaux. Un groupe se faisant appeler « Les Masqués », ravive le débat sur l’opposition saoudienne, ses formes et sa portée symbolique à l’ère post-Jamal Khashoggi.

Ce mouvement, sans structure politique déclarée, attire l’attention non pas par ses appels à la confrontation directe et à la révolte contre le pouvoir, mais à travers un discours symbolique et résistant, recentré sur le droit de parole et la volonté de briser le mur de la peur.

Un porte-parole du groupe a ainsi déclaré que « le Masqué incarne chaque Saoudien qui ne peut s’exprimer librement, chaque individu opprimé qui craint d’énoncer ses opinions ».

Le masque : entre héritage historique et résistance numérique
Le choix du nom « Les Masqués » n’est pas anodin. Dans l’imaginaire révolutionnaire arabe, le linceul qui couvre le visage fut longtemps le bouclier du dissident face à la répression du pouvoir.

Aujourd’hui, il devient un symbole de résistance numérique dans un pays où un simple tweet peut valoir des décennies de prison, comme dans le cas emblématique de Salma al-Shehab.

Hier porté par les insurgés pour échapper à la vengeance du sultan, le masque est aujourd’hui remplacé par des pseudonymes et des avatars numériques, utilisés par des opposants exilés pour faire entendre la voix de ceux qui ne peuvent parler.

À l’ombre de Khashoggi : un héritage revendiqué
Il est impossible de parler de l’opposition saoudienne actuelle sans évoquer le meurtre de Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien à Istanbul en 2018.

Cette tragédie a marqué un tournant dans la conscience politique des dissidents saoudiens, à l’intérieur comme à l’extérieur du royaume.Les publications des « Masqués » font souvent référence à Khashoggi, présenté comme le « martyr de la parole libre ».

En l’absence de structures politiques formelles, l’opposition saoudienne de l’extérieur s’incarne aujourd’hui dans des voix individuelles dispersées, mais de plus en plus audibles. Ces figures médiatiques, juridiques et militantes parviennent à capter l’attention d’une partie de la presse occidentale et des organisations internationales, surtout depuis l’assassinat de Khashoggi. Et même sept ans après, son nom reste central dans les discours de cette opposition fragmentée, un symbole du destin réservé à ceux qui osent penser à voix haute.

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