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Nouvelles règles pour les banques: domiciliation conditionnée à un programme validé

Alger – Dans une nouvelle circulaire adressée aux directeurs généraux des banques, l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) impose désormais la présentation d’un programme prévisionnel d’importation visé par le ministère du Commerce, comme condition préalable à toute opération de domiciliation bancaire.

Selon cette note, signée par le Délégué général par intérim, les banques devront exiger ce document pour toutes les importations destinées à la consommation propre des opérateurs économiques, qu’il s’agisse de biens de fonctionnement ou d’équipement.

Le programme prévisionnel, couvrant le second semestre 2025, devra être dûment validé par les services compétents du ministère du Commerce, avant toute pré-domiciliation, domiciliation ou ouverture de crédit documentaire (LC).

Cette décision s’inscrit dans une stratégie gouvernementale de rationalisation des flux d’importation, à la lumière des pressions persistantes sur la balance des paiements et des risques de transferts illicites de devises. En imposant une validation préalable des besoins d’importation, les autorités cherchent à:

– Filtrer les importations non essentielles et concentrer les devises sur les secteurs prioritaires (santé, industrie, agriculture…) ;

-Planifier à l’avance les sorties de devises, avec une visibilité semestrielle consolidée ;

-Lutter contre la surfacturation et les opérations fictives, en renforçant la transparence administrative ;

-Renforcer la souveraineté économique, en encadrant plus étroitement l’accès au marché extérieur.

Des implications lourdes pour les opérateurs et les banques

Si cette mesure permet une meilleure traçabilité des importations et une réduction attendue des sorties de devises, elle soulève aussi des inquiétudes parmi les opérateurs économiques, notamment les PME, en raison :

De l’alourdissement des procédures administratives ;

Du rallongement potentiel des délais de traitement ;

Et du risque de blocage ou de ralentissement de projets d’investissement, faute d’obtention rapide du visa ministériel.

Les banques, de leur côté, devront adapter sans délai leurs dispositifs de traitement des dossiers, en s’assurant que le document exigé est conforme, visé, et intégré dans le circuit de validation.

Il est à noter, selon un témoignage que notre rédaction a reçu,  que depuis juin 2025, la Banque d’Algérie suspendrait ses paiements en dollars, Cette situation, bien que non confirmée officiellement,  alimente  les inquiétudes au sein des milieux d’affaires.

Un tournant dans la politique commerciale algérienne

Par cette mesure, l’État confirme son passage  vers un encadrement ciblé et stratégique des importations. Si elle est appliquée avec transparence, cette réforme pourrait constituer un levier de discipline économique et de réduction du déficit commercial.

À l’inverse, sans accompagnement administratif clair, elle risque de créer des tensions sur les chaînes d’approvisionnement locales.

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