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Numérisation : le président fixe la fin de l’année comme ultime échéance

Lors de sa rencontre hier avec les médias, le chef de l’État a averti que la fin de l’année serait l’échéance fixée pour évaluer l’ensemble des projets de numérisation engagés dans les différents secteurs. Il a souligné qu’en l’absence de résultats concrets, il n’hésitera pas à prendre des décisions radicales, afin d’imposer un rythme plus soutenu et de mettre fin aux blocages persistants.

Un appel a ainsi été lancé pour accélérer la mise en œuvre de la numérisation dans plusieurs administrations avant la clôture de l’année, avec pour objectif de réduire l’écart constaté entre des ministères ayant déjà réussi leur transition numérique et d’autres encore freinés par les procédures papier.

Certains domaines comme l’emploi, l’enseignement supérieur, l’entrepreneuriat individuel, l’état civil ainsi que la justice ont enregistré des avancées notables. Toutefois, il est estimé que la Haute instance chargée de la numérisation doit désormais jouer un rôle plus décisif sur le terrain pour garantir un passage généralisé et efficace de l’ensemble des administrations vers le numérique.

La généralisation de la numérisation dans les délais impartis représente une tâche considérable, puisque l’organe national dédié a été créé précisément pour porter ce chantier stratégique. Or, plusieurs interrogations persistent : ces retards sont-ils dus à des obstacles techniques, à un manque de moyens humains et matériels, ou à la volonté de maintenir certains services sous le poids de la bureaucratie ? À cela s’ajoute la question de la législation, qui peut constituer un frein et nécessiter des révisions pour faciliter la transition, ainsi que le déficit de communication autour des nouvelles plateformes.

Il a été observé que, malgré les budgets importants mobilisés, certaines plateformes officielles demeurent inactives ou très peu utilisées. En revanche, des progrès concrets sont visibles dans divers secteurs : les inscriptions universitaires se font désormais entièrement en ligne, la carte de l’entrepreneur individuel est délivrée en 24 heures, et les bases de données de plusieurs ministères sont interconnectées, permettant aux citoyens d’obtenir des documents administratifs plus rapidement, parfois même livrés à domicile.

Ces réussites contrastent cependant avec d’autres administrations qui restent engluées dans des pratiques bureaucratiques datant de plusieurs décennies. Ce déséquilibre est précisément la raison de la création d’une stratégie nationale de transformation numérique, afin d’éviter les approches fragmentées et sectorielles.

Certaines administrations jugées prioritaires, comme le foncier, la fiscalité ou les douanes, n’ont pas encore atteint les objectifs attendus, malgré quelques avancées. C’est ce constat qui a conduit à l’imposition d’un nouveau délai strict de trois mois, assorti de la menace de mesures coercitives si les résultats ne sont pas visibles rapidement.

La question centrale reste entière : si certains services n’ont pas progressé de manière significative en deux ans, comment pourront-ils rattraper leur retard en quelques mois seulement ? La réussite de ce défi repose sur une mobilisation effective de compétences techniques, mais aussi sur une volonté politique et administrative claire pour lever les blocages.

Enfin, il est souligné que les secteurs qui ont réussi leur transition ont bénéficié de moyens financiers et humains conséquents. Cela rend nécessaire une évaluation approfondie des écarts existants, afin d’identifier les causes réelles de l’échec de certaines plateformes, qu’il s’agisse de problèmes techniques liés à la qualité des services, ou d’une faible adoption due au manque de sensibilisation et de confiance dans l’usage numérique.

Un exemple parlant de ces difficultés reste celui du concours national organisé par le ministère de la Poste et des Télécommunications, dont la plateforme en ligne avait connu une saturation totale, empêchant des milliers de candidats de finaliser leurs inscriptions. Autre illustration : les opérations d’enregistrement pour le logement de type AADL, qui ont suscité un véritable chaos numérique, marqué par des blocages répétés, des sites inaccessibles et une frustration généralisée parmi les citoyens. Ces précédents rappellent que la réussite du chantier de la numérisation ne dépend pas seulement de la création de plateformes, mais surtout de leur robustesse technique, de leur capacité à absorber un flux massif d’utilisateurs et de la confiance que les citoyens peuvent accorder à ces outils.

Un exemple emblématique est celui de plateformes lancées depuis plusieurs années mais restées en sommeil, révélant des faiblesses de planification et de suivi.

À travers cet avertissement, la présidence veut marquer un tournant : la fin de l’année s’annonce comme une véritable épreuve de vérité pour la stratégie nationale de transformation numérique. Les administrations en retard devront justifier leurs blocages ou faire face à des décisions radicales destinées à imposer la modernisation de l’État.

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