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Syrie | La création d’une force militaire pour protéger la minorité alaouite

La région côtière syrienne est en ébullition après l’annonce par Rami Makhlouf, cousin de l’ancien président déchu Bachar al-Assad, de la création d’une nouvelle entité militaire en partenariat avec le général Souheil al-Hassan, surnommé « le Tigre », afin de « protéger la minorité alaouite » dans le nord-ouest du pays.

Dans un message publié sur Facebook, Makhlouf a révélé la formation d’une force d’élite composée de 15 divisions de forces spéciales regroupant 150 000 combattants, en plus d’un contingent de réserve équivalent. Toutes ces forces seraient basées dans la région côtière, bastion historique de la communauté alaouite.

Il a appelé la communauté internationale, en particulier la Russie, à soutenir cette zone considérée comme un refuge pour les alaouites, alors que la nouvelle autorité de transition à Damas peine à asseoir son autorité.

Selon des sources proches du dossier, l’objectif affiché de cette nouvelle structure est d’établir un espace d’autonomie militaire et sécuritaire indépendant de la capitale.

Des rumeurs persistantes évoquent la possible proclamation d’un État alaouite sur la côte, avec Makhlouf et al-Hassan pressentis pour diriger ce futur entité.

Crainte d’une guerre civile
Cette annonce intervient dans un climat de forte incertitude politique et sécuritaire, alors que les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, ont récemment opéré un virage diplomatique controversé en rencontrant le président de transition syrien Ahmad al-Char’, ex-dirigeant de Hay’at Tahrir al-Sham.

Une rencontre qui s’est soldée par un allègement des sanctions et des déclarations élogieuses, suscitant la stupeur à Washington.

Quelques jours plus tard, le secrétaire d’État Marco Rubio adoptait un ton bien plus alarmiste devant le Sénat américain, mettant en garde contre un risque élevé d’embrasement général en Syrie et contre la fragilité de la nouvelle autorité à Damas.

Selon Rubio, l’absence de légitimité politique du nouveau président, issu d’un mouvement islamiste armé, pourrait précipiter l’effondrement de la transition, soulignant implicitement les dangers d’un soutien prématuré de la part de l’administration Trump.

Une stratégie à double vitesse ?
Cette divergence apparente entre Trump et Rubio semble illustrer un jeu de rôles délibéré au sein de la diplomatie américaine : la Maison-Blanche mise sur l’audace et l’ouverture, tandis que la diplomatie institutionnelle balise les limites et prévient les risques d’instabilité.

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