Washington accuse l’association El Baraka de soutenir le Hamas

Washington – Les États-Unis ont imposé mercredi des sanctions contre une association algérienne accusée de financer le Hamas sous couvert d’activités humanitaires, dans le cadre d’une vaste opération visant plusieurs entités soupçonnées de soutenir le terrorisme au Moyen-Orient.

L’organisation visée, El Baraka pour les œuvres caritatives et humanitaires, basée en Algérie, aurait détourné des fonds destinés à l’aide humanitaire pour les transférer à la branche armée du Hamas, selon le Département du Trésor américain. À sa tête, Ahmed Brahimi est accusé d’avoir orchestré ces transferts en exploitant la générosité de donateurs souvent ignorants des véritables destinataires, selon le Bureau de Contrôle des Avoirs Étrangers (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis

« Certains réseaux liés au Hamas abusent de la confiance du public en créant des associations prétendument humanitaires, alors qu’elles servent en réalité à financer des opérations militaires », a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor, Michael Faulkender.

Cette désignation s’inscrit dans le cadre d’un ensemble de sanctions visant cinq personnes et cinq associations, basées notamment en Turquie, aux Pays-Bas, en Italie, en Cisjordanie et à Gaza. Elles sont toutes accusées de faire partie d’un réseau international de financement du Hamas et du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).

Les sanctions impliquent le gel des avoirs aux États-Unis et l’interdiction pour toute personne ou entité américaine d’effectuer des transactions avec les entités concernées. Washington prévient également que toute institution financière étrangère coopérant avec ces entités pourrait s’exposer à des sanctions secondaires.