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Washington relance la guerre mondiale contre la drogue

La frappe américaine contre un navire vénézuélien, accusé de transporter des stupéfiants, marque un tournant. Derrière l’opération militaire, se profile la résurgence d’une “war on drugs” à l’échelle globale. Qui pourrait être concerné par cette nouvelle doctrine ?

Donald Trump n’a pas mâché ses mots: «Nous venons de littéralement abattre un bateau, chargé de drogue en provenance du Venezuela.» L’annonce a fait l’effet d’une bombe. Selon le Pentagone, il s’agit d’un « lethal strike », une frappe létale menée contre un navire contrôlé par une «organisation narco-terroriste». Aucun détail sur l’armement ou les victimes, mais le signal est clair: Washington réactive son arsenal militaire au nom de la lutte antidrogue.

Depuis plusieurs années, Caracas est accusé d’être un carrefour du trafic de cocaïne et de servir de base arrière aux cartels. Mais l’épisode du 2 septembre dépasse le cadre policier: il inscrit le Venezuela dans la catégorie des “narco-États” ennemis, légitimant des frappes militaires et un déploiement naval massif en mer des Caraïbes. La drogue, ici, devient prétexte géopolitique.

La vraie question est désormais: cette guerre contre la drogue restera-t-elle régionale ou deviendra-t-elle mondiale?
Les regards se tournent vers l’Afrique du Nord, où un pays figure parmi les premiers producteurs mondiaux de cannabis, avec une légalisation partielle encadrant désormais sa culture et son commerce.

Guerre globale ou diplomatie sélective?

Le précédent vénézuélien soulève une interrogation: Washington appliquera-t-il cette doctrine à tous les producteurs et plaques tournantes de drogue, ou seulement à ses adversaires politiques ?
Dans l’histoire récente, la “war on drugs” a souvent été sélective: sévère contre certains régimes, tolérante envers des alliés stratégiques. La frappe contre Caracas illustre déjà cette logique d’instrumentalisation politique.

Ce que révèle l’épisode du navire vénézuélien, c’est que la drogue n’est pas seulement une menace sanitaire ou sécuritaire. Elle devient un outil diplomatique et militaire, permettant à Washington de justifier sa présence armée, de sanctionner des régimes hostiles et de redéfinir ses priorités géopolitiques.
Derrière le discours officiel de la lutte antidrogue, une autre réalité s’impose: la drogue est un champ de bataille politique, où se croisent intérêts stratégiques, alliances et rivalités globales.

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Un commentaire

  1. Puisque l’ancien ordre mondial est voué à l’effondrement, ses ailes, ses sources et ses agents subiront le même sort… En parlant de drogues, elles constituent une source illégale de financement pour les agents et les clients… Le nouvel ordre mondial et ses mécanismes économiques et sociaux rejettent ces revenus non autorisés et illégaux.

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