20 % d’Algériens d’origine turque: l’ambassadeur déclenche une polémique au cœur des relations bilatérales

Alger – Les déclarations de l’ambassadeur de Turquie à Alger, Mohamed Mujahid Küçük Yilmaz, dans une interview accordée à Anadolu à l’occasion de sa deuxième année en poste, ont suscité à la fois intérêt et controverse.
L’ambassadeur a souligné que Turquie et Algérie partagent des liens historiques et des positions politiques convergentes, qu’il considère comme un exemple de «solidarité et d’unité de destin». Il a évoqué la diversité culturelle de l’Algérie, les similitudes entre les traditions, la gastronomie et l’artisanat turcs et algériens, ainsi que la présence d’entreprises et d’investissements turcs: 1600 sociétés opérant en Algérie pour un total de 7,7 milliards de dollars, avec un volume d’échanges commerciaux dépassant 6,5 milliards de dollars, objectif de l’élever à 10 milliards.
L’ambassadeur a également rappelé l’importance de la coopération éducative et culturelle, notamment via les écoles turques « Maarif », le centre Yunus Emre et l’envoi d’étudiants algériens en Turquie. Il a mis en avant la convergence des positions des deux pays sur la question palestinienne et le respect de la souveraineté nationale.
Cependant, une partie de ses propos a déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux. En affirmant que «20 % des Algériens pourraient être d’origine turque», l’ambassadeur a provoqué l’indignation de nombreux internautes qui y voient une tentative d’instrumentaliser l’histoire ottomane et de réduire la richesse de l’identité algérienne à une origine étrangère. Les critiques dénoncent ce qu’ils qualifient de «falsification de l’histoire et de dénaturation de l’identité nationale» et appellent la diplomatie algérienne à clarifier la position officielle.
Pour certains analystes, ces propos pourraient refléter la volonté d’Ankara de renforcer son influence en Afrique du Nord via l’héritage ottoman, à un moment où les débats sur l’identité et la souveraineté nationale sont particulièrement sensibles.
Le débat se poursuit sur les plateformes numériques, tandis que la population attend des explications officielles pour éviter toute interprétation susceptible de nuire à l’image ou à la souveraineté de l’Algérie.
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