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Comment Trump a sacrifié Musk pour se libérer du Golfe

Donald Trump n’a jamais prétendu vouloir rompre brutalement avec le Golfe. Il savait que le monde arabe, surtout dans sa composante pétrolière, ne se quittait pas comme on claque une porte. Il fallait donc une transition. Une diversion. Un gage. Ce gage s’appelait Elon Musk.

Trump, fidèle à son instinct de négociateur sans scrupules, est allé chercher l’argent là où il déborde : dans les palais du Golfe. Il a promis continuité, protection, partenariats et avenir technologique. Mais il fallait convaincre. Alors, il a avancé une figure qui parle à la fois aux milliardaires et aux stratèges : Musk. Un esprit d’innovation, une aura de rupture, et surtout un visage américain capable de rassurer tout en captivant.

Le plan a marché. Les caisses se sont ouvertes. Les accords se sont signés. Et Trump, en bon marchand, a pris ce qu’il voulait. Mais il n’a jamais cru aux promesses faites. Il savait que la dépendance des États-Unis à l’égard du Golfe devait cesser tôt ou tard, pour des raisons de souveraineté, de stratégie et de posture mondiale.

Seulement voilà : il avait lié ce pacte doré à un nom. Et pour rompre discrètement ce lien, il fallait en effacer l’incarnation.

Elon Musk, dans cette logique, devait partir. Son élimination – qu’elle soit politique, économique ou symbolique – devenait une nécessité. Non pas parce qu’il avait échoué, mais précisément parce qu’il avait trop bien servi. Le gage devait disparaître pour que les États-Unis soient libres de revenir sur leurs engagements tacites envers les puissances du Golfe.

Ainsi, Trump a transformé Musk en monnaie d’échange : il l’a présenté comme le garant d’un avenir commun, puis il a orchestré sa sortie pour tourner la page sans avoir à rendre de comptes. C’est une leçon brutale de realpolitik : dans le théâtre des puissants, même les génies deviennent jetables quand leur présence entrave la prochaine manœuvre.

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