Flottille Sumud sous surveillance et protection d’Erdogan?

Pour le deuxième jour consécutif, un drone de combat Bayraktar Akıncı de l’armée de l’air turque (indicatif VATOZ-21) a été repéré au sud-est de la Crète, en orbite depuis plus de six heures, selon le site spécialisé Itamilradar.
L’appareil, de type HALE (haute altitude, longue endurance), est capable de voler à plus de 12 000 mètres et d’emporter jusqu’à 1 500 kg de charges utiles, y compris des munitions guidées de précision. Il est conçu pour des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR), mais aussi pour des frappes de longue portée.
Le drone suit la progression de la flottille mondiale Sumud, en route vers Gaza. Cette initiative humanitaire rassemble des navires battant pavillon de plusieurs pays et transportant des délégations issues d’ONG, de syndicats et de personnalités politiques internationales. L’Algérie n’y est pas représentée officiellement, mais la participation remarquée de l’opposant islamiste Abderrazak Mokri, ancien président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), confère une dimension particulière à cette présence algérienne.
Cette mobilisation rappelle la tentative de 2010, où une flottille turque avait été interceptée par la marine israélienne, entraînant la mort de dix militants. Quinze ans plus tard, le contexte demeure tout aussi explosif, marqué par la guerre en cours à Gaza et les restrictions imposées par Israël à l’acheminement de l’aide humanitaire.
La présence de Mokri met en lumière une double lecture : d’une part, elle illustre la continuité de l’engagement de la mouvance islamiste algérienne en faveur de la cause palestinienne ; d’autre part, elle souligne l’absence de position officielle d’Alger dans cette flottille, au moment où la diplomatie algérienne privilégie une action sur le terrain onusien et dans les forums internationaux
.En déployant ses drones stratégiques pour protéger et surveiller la flottille, le président turc Recep Tayyip Erdogan affiche clairement son rôle de garant face à d’éventuelles manœuvres israéliennes, renforçant son image de défenseur actif de la cause palestinienne sur la scène internationale.
Mais les risques demeurent élevés : la flottille a déjà été la cible d’un incident en Tunisie, où ses navires avaient essuyé des actes hostiles. Ce précédent a ravivé la crainte d’un scénario similaire en mer, d’autant que l’ombre du drame de 2010 plane toujours.
Dans un climat régional marqué par la guerre à Gaza, les organisateurs redoutent qu’un nouvel acte d’agression transforme cette opération humanitaire en confrontation ouverte. La protection turque, si elle renforce la dissuasion, n’écarte pas totalement le spectre d’un nouvel affrontement.
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