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Gaz : l’Europe face à ses contradictions

Depuis qu’elle a tourné le dos au gaz russe, l’Europe s’imaginait plus libre. Elle découvre aujourd’hui qu’elle est simplement plus vulnérable.

Privée de Moscou, dépendante du gaz naturel liquéfié américain à prix fort, elle tente de sécuriser d’autres voies : le Qatar, la Norvège, et surtout l’Algérie, partenaire énergétique de long cours. Mais au lieu de bâtir une relation équilibrée avec Alger, l’Union européenne multiplie les pressions diplomatiques, les ingérences politiques et les maladresses stratégiques. Résultat : le malaise s’installe, et la confiance s’effrite.

L’Algérie n’a jamais coupé le gaz à ses clients européens. Mieux encore : elle a tenu ses engagements même dans les périodes de turbulences. Pourtant, elle se voit aujourd’hui sommée de se conformer à des visions européennes unilatérales : sur le climat, sur la migration, sur ses choix diplomatiques… Où est le partenariat dans tout cela ?

Au même moment, l’Europe se heurte au Qatar, dont les autorités ont averti qu’elles pourraient suspendre leurs exportations de gaz si Bruxelles imposait ses nouvelles règles sur le devoir de vigilance environnementale (CSDDD). Une crise de plus, dans un dossier où la morale européenne semble primer sur le pragmatisme énergétique.

L’Algérie n’est ni un supplétif énergétique de l’Europe, ni un levier que l’on active à la carte. C’est un acteur souverain, respecté sur le marché international, et engagé dans des partenariats qui reposent sur l’équilibre, pas sur la soumission.

En continuant à banaliser les lignes rouges algériennes, notamment sur des questions aussi centrales que le Sahara occidental ou l’alignement diplomatique, l’Europe risque de perdre plus qu’un fournisseur. Elle risque de perdre un voisin stable, fiable et incontournable.

Ce qui se joue aujourd’hui dépasse la seule question du gaz. C’est le rapport Nord-Sud qui se redessine. L’Europe aurait tout intérêt à abandonner les postures du passé, et à écouter ses partenaires avant qu’ils ne se tournent définitivement vers d’autres horizons.

Parce qu’en matière d’énergie comme en diplomatie, la confiance est plus difficile à rétablir qu’un contrat.

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