Un vaste réseau de trafic de voitures volées entre Marseille et l’Algérie démantelé

Les enquêteurs des Bouches-du-Rhône ont mis au jour un réseau structuré de trafic de véhicules volés à destination de l’Algérie, impliquant la complicité d’agents portuaires du port de Marseille.

Le préjudice est estimé à environ 30 millions d’euros pour une période de quatre ans, durant laquelle environ 20 véhicules par mois ont été volés, maquillés et expédiés clandestinement vers l’Algérie avant même que leur disparition ne soit enregistrée dans les bases de données de la police française.

Dix personnes ont été arrêtées en fin de semaine dernière. Cinq d’entre elles ont été placées en détention provisoire, selon un communiqué du procureur de la République. L’enquête a permis de révéler que les malfaiteurs ciblaient en priorité des voitures de location à l’étranger, qu’ils importaient en France pour les dissimuler dans un hangar situé dans la zone d’accès restreint du port.

Cette opération nécessitait la complicité d’agents portuaires de haut rang, qui facilitaient le passage des véhicules contre rémunération, précise le parquet.

Les perquisitions ont permis la saisie de plus de 60.000 euros en espèces, douze véhicules, plusieurs montres de luxe, ainsi que du matériel destiné au maquillage de voitures volées.