Wagner quitte le Mali, mais la Russie reste

Le groupe paramilitaire russe Wagner a annoncé, son retrait officiel du Mali. Dans un message bref publié sur sa chaîne Telegram, l’organisation affirme que « la mission est accomplie ». Aucune précision n’a été donnée sur les modalités de ce départ.
Présente depuis 2021, Wagner avait été déployée à la demande des autorités maliennes, après le retrait des troupes françaises. Le groupe a mené plusieurs opérations dans le centre du pays, notamment dans les régions de Mopti et Ségou. Il agissait comme bras armé de l’influence russe, tout en offrant à Moscou une certaine marge de déni.
Un relais officiel : le « Corps africain »
Le retrait de Wagner ne signifie pas la fin de la présence russe au Mali. Selon plusieurs sources militaires, Moscou prévoit de remplacer le groupe par une nouvelle formation: le « Corps africain », rattaché directement au ministère de la Défense russe et aux services de renseignement (GRU). Contrairement à Wagner, cette force est entièrement officielle.
Ce changement traduit une volonté de Moscou de reprendre le contrôle de ses opérations extérieures, jusque-là déléguées à des entités privées. Le rôle sur le terrain reste le même, mais la chaîne de commandement devient plus institutionnelle.
Cette évolution pourrait néanmoins avoir des répercussions importantes. Le caractère officieux de Wagner permettait une certaine discrétion dans les relations avec les puissances régionales, notamment certains pays du Golfe comme les Émirats arabes unis, accusés d’avoir apporté un soutien indirect à Wagner en Libye et au Soudan.
Avec le Corps africain, la dynamique change: coopérer avec une force militaire officielle russe implique désormais une exposition diplomatique plus forte, susceptible d’attirer des pressions internationales, voire des sanctions.
Wagner part, mais la Russie reste. Ce transfert de responsabilités vers le « Corps africain » ne marque pas une rupture, mais un recentrage. Moscou ajuste ses méthodes, sans renoncer à sa présence ni à ses ambitions en Afrique de l’Ouest.
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